Ouvertures estivales

Bonsoir, je suis en vacances pour un petit mois à partir de demain en fin d'après-midi, j'en profite également pour faire une pause du côté de l'écriture du blog. Je reprendrai la rédaction de mes articles à la fin du mois prochain. En attendant, comme je sais que tout le monde n'a pas le loisir de prendre des congés et que tous ceux qui prennent une pause n'ont pas forcément de quoi voyager et s'échapper très loin de leur quotidien - moi-même je ne fréquenterai aucun lieu très exotique cet été - je vous laisse quelques suggestions culturelles, en écriture, son ou images, pas les tubes les plus connus de cet été mais des ouvertures d'horizons et remarques que j'avais envie de proposer pour ce mois d'août.
Nu à la couverture rayée par Suzanne Valadon (1922)
A Aix-en-Provence se tient actuellement au musée Granet l'exposition Pearlman, du nom d'un riche industriel et mécène américain qui acquit un nombre considérable de tableaux et œuvres d'art au cours du vingtième siècle - sculptures, bas-reliefs, etc - dont de nombreux tableaux et aquarelles de Cézanne représentant des quartiers de la ville, la garrigue environnante et la montagne Sainte-Victoire. A arpenter si vous passez par là, ci-dessous l'une des pièces de l'exposition, un portrait du poète et écrivain Jean Cocteau par Modigliani datant de 1912.
L'été c'est aussi la saison des blockbusters, ces films pleins de supers-héros/scientifiques/demi-dieux/flics balaises occupés pendant quelques heures à lutter contre de gros robots/des extraterrestres/des truands patibulaires/le types de méchants que vous voulez avec une débauches d'effets spéciaux et de trouvailles sonores destinés à rendre les spectateurs sourds et aveugles avant la sortie !
Bon, j'exagère, je ne boude aucun type de film par snobisme sachant que les très mauvais films d'auteurs pullulent tout autant et que l'on peut trouver en règle générale, dans les ratés cinématographiques, de véritables pépites. Un petit plaisir cinéphile pour ceux qui ne la connaisse pas, l'émission Escale à Nanarland, sur le site allociné, qui recense en quatre-vingt-dix épisodes jubilatoires le pire du cinéma mondial toutes catégories confondues. Je vous poste ici le premier opus qui conte la triste destinée et l'exploitation de Star Wars.
En complément de lecture, un peu plus intellectuel mais toujours présenté de manière plaisante et futée, le site Le cinéma est politique un ensemble d'analyse filmiques qui décortiquent les représentations stéréotypées sexistes, racistes, classistes et autres, toujours présentes dans les productions actuelles. Même si je ne suis pas d'accord avec toutes leurs analyses, ces points de vue sont à découvrir.
Un long-métrage d'animation qui passe encore au cinéma en ce moment et que je recommande particulièrement, Le conte de la princesse Kaguya réalisé par Isao Takahata. Il s'agit d'une adaptation d'une légende japonaise très ancienne, le conte du vieux coupeurs de bambous. La première mise à l'écrit de ce récit date du dixième siècle et fut rédigée par une dame de la cour impériale, Murasaki Shikibu, femme de lettres dont les œuvres font partie des fondements de la littérature du Japon.
Un vieux coupeur de bambous trouve par une belle journée de printemps au creux d'une pousse de bambou, une minuscule enfant venue d'on ne sait où. Le vieux paysan et sa femme étant dépourvu de progéniture, ils adoptent et élèvent comme leur propre fille cette mystérieuse créature tombée du ciel. L'enfant devient rapidement une jeune femme d'une grande beauté qui lui vaut son nom - Kaguya signifie "lumière resplendissante" en japonais - et apporte par quelques tours de passe-passe richesses et honneurs à ses parents. Tout n'est pourtant pas rose car l'atmosphère de la grande ville où échoue la petite famille corrompt peu à peu cette tranquillité et les désirs de liberté de la princesse Kaguya lorsque des troupes de prétendants se mettent à réclamer sa main au prix d'exploits et de cadeaux improbables.
Ce film est esthétiquement superbe, le graphisme est réalisé au fusain et à l'aquarelle à la manière d'anciennes estampes animées avec beaucoup de grâce. L'histoire est un beau conte philosophique, peut-être à ne pas montrer à des enfants trop jeunes qui pourraient y trouver quelques longueurs, à part cela je le conseille à tous les publics !
Terminons par une originale revue musicale, pour revivre en temps réduit une partie de l'histoire de la musique, je souhaite à tous un heureux mois d'août et vous retrouverai à la rentrée pour de nouvelles découvertes et récits.

Commentaires

  1. Réponses
    1. Merci, à vous aussi.

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    2. Alors, pour vous répondre à nouveau au sujet de l'administration du blog - désolée votre message vient d'être supprimé par fausse manoeuvre - je me suis inscrite sur blogger et jusqu'ici tout va bien, il y a parfois des sites pirates qui viennent le visiter mais pas trop de pub. Néanmoins je ne suis pas vraiment calée dans ce domaine !

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    3. Voilà c'est fait j'ai pris le même hébergeur que vous et ça donne ça:
      http://jfs47.blogspot.fr/ Merci de votre réponse.

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  2. Bonjour Ismène. J'ai pris du retard dans la lecture de tes articles! il faut dire qu'avec les va et viens des vacances je suis moins souvent devant l'ordi. Toujours intéressants,je fais suivre à mes amis, ils me donnent envie de découvrir tous ces livres, mais le temps me manque, pris aussi de plus en plus par la pratique de la musique! A bientôt.

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    1. Bonjour, tu sais moi non plus je n'ai pas le temps de vraiment lire en semaine depuis que je travaille, je me rattrape le week-end et en périodes de vacances lorsque j'ai du temps, à demain !

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